« Mon Général », un écho musical aux tumultes parisiens

En tant qu’artiste musicien et conseiller immobilier, je suis témoin des multiples facettes de Paris, une ville qui m’inspire et me préoccupe aussi. J’ai écrit et composé « Mon Général » en mars 2022. Je m’en souviens encore comme si c’était hier :


Vendredi 25 Mars 2022. Belle journée ensoleillée à Paris.  J’avais une mission pour mon ami Hugues, contraint à une mobilité réduite. Il s’agissait de l’acheminer au lieu de son rendez-vous pour une consultation dans une clinique du XVIe depuis l’avenue Gambetta… Pas le choix que de le faire en voiture. Un parcours du combattant incroyable et stressant comme des millions de franciliens en font chaque jour dans un Paris enlaidi au plan de circulation incompréhensible… 


Parcours du combattant entre les blocs de béton erratiques, les « bites jaunes » en plastique du meilleur goût, les respectueux usagers du code de la route en trottinettes et vélos qui surgissent en tous sens, les « zig-zags » contraints entre les couloirs de bus… 


Crispé derrière mon volant, une idée saugrenue me traverse l’esprit en adressant un clin d’oeil complice à mon ami Hugues : 


– « Imagine le grand Charles dans sa DS présidentielle conduit par son chauffeur dans ce « bazar de l’hôtel de ville ». 
En descendant de voiture il se serait sûrement écrié : 
« Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé »… 


De retour dans mon home studio, cela m’a inspiré, « Mon Général » comme un écho au désormais célèbre hashtag « #SaccageParis » qui fait florès sur les réseaux sociaux. Quitte à me faire taxer de réac, vieil anar de droite, autant y aller à fond sur la pédale d’accélérateur. Plein gaz !

Voici donc un flash-back dans la France des années soixante-dix avec un funk nerveux teinté de références culturelles de la même époque (le son du clavinet, les références à Léo Ferré, Guy Béart (j’entends déjà les quolibets) mais aussi Jacques Dutronc) et une pointe d’humour, tout ceci reflètant mon affection pour cette ville, mais aussi mon inquiétude face à ses défis actuels :

Les difficultés des commerçants

Les commerçants parisiens, que je côtoie chaque jour pour certains d’entre eux, subissent les conséquences des politiques de circulation. La piétonnisation et la suppression de places de stationnement, notamment dans le Marais, ont entraîné une baisse de fréquentation et de ventes, parfois jusqu’à 40%. Ces mesures, bien que visant à apaiser le trafic, ont aussi un impact direct sur l’activité économique locale… le paysage commercial parisien se transforme avec de nombreux rideaux baissés… dont les boutiques attendent les repreneurs friands de quinoa.

L’impact de la circulation sur l’économie parisienne

La congestion du trafic à Paris n’est pas qu’une question de commodité, elle a des répercussions économiques. La réduction de la vitesse sur le périphérique parisien à 50 km/h, par exemple, est une décision qui, loin de ses intentions écologiques, pourrait nuire à l’activité économique de la ville. Chaque mesure augmentant la congestion affecte non seulement les commerçants mais aussi l’ensemble de l’économie parisienne. Mais fichtre ! Ce sont de basses considérations matérialistes. Venons en à ce qui nous attend cet Eté.

Les défis des transports pour les Jeux Olympiques

Les Jeux Olympiques de 2024 représentent un défi colossal pour les transports parisiens. Avec l’ambition d’acheminer tous les spectateurs via les transports en commun, à vélo ou à pied, les autorités doivent relever un défi logistique sans précédent. Les commerçants expriment déjà leurs inquiétudes quant aux difficultés de livraison et d’approvisionnement, ainsi que sur la mobilité des salariés. La dégradation de la qualité du service des transports en commun que j’expérimente bien malgré moi chaque jour, ajoute à l’anxiété générale, alors que la ville s’apprête à accueillir un événement d’une telle envergure. Restons optimistes, « ça va bien se passer » pour reprendre une citation désormais célèbre…

Dans « Mon Général », je fais écho à ces préoccupations, tout en rendant hommage à l’esprit indomptable de Paris. Paris sera toujours Paris, et Victor Hugo dans l’un de ses poêmes évoquant la Commune, ne se doutait pas que ses vers pourraient trouver une résonnance particulière aujourd’hui :

Ô ville, tu feras agenouiller l’histoire.
Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire.
Mais non, tu ne meurs pas. Ton sang coule, mais ceux
Qui voyaient César rire en tes bras paresseux,
S’étonnent : tu franchis la flamme expiatoire,
Dans l’admiration des peuples, dans la gloire,
Tu retrouves, Paris, bien plus que tu ne perds.
Ceux qui t’assiègent, ville en deuil, tu les conquiers.
La prospérité basse et fausse est la mort lente ;
Tu tombais folle et gaie, et tu grandis sanglante.
Tu sors, toi qu’endormit l’empire empoisonneur,
Du rapetissement de ce hideux bonheur.
Tu t’éveilles déesse et chasses le satyre.
Tu redeviens guerrière en devenant martyre ;
Et dans l’honneur, le beau, le vrai, les grandes moeurs,
Tu renais d’un côté quand de l’autre tu meurs.

Victor Hugo, « Paris bloqué » publié dans le recueil « L’année terrible ».

Portrait de Victor Hugo par Leon Joseph Florentin Bonnat (fin XIXe).

Cette chanson invite à réfléchir sur l’état de notre capitale, mais aussi rappelle sa grandeur et son histoire. Déjà par le passé des transformations majeures ont bouleversé l’urbanisme parisien, notamment pendant la seconde moitié du dix neuvième siècle, avec la percée des Grands Boulevards, puis plus tard l’apparition du métro. Gardons espoir malgré tout car comme le rappelle la devise « Fluctuat nec mergitur » choisie par le baron Haussmann en 1853, la ville restera insubmersible aux épreuves, quelqu’en soit la nature. Songeons à ce que nous venons de vivre sur le marché immobilier :
Après une année 2023 difficile, l’attractivité de Paris reste forte, en témoigne le retour des acquéreurs en ce début prometteur de 2024… Alors en 2024 à Paris, c’est le moment d’investir ou de réaliser vos projets : Faites vos jeux !

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By Pierre Peyrard

Conseiller immobilier équipié de Catherine Jacques à Paris au sein de l'agence Kw Fortis Immo, réseau Keller Williams. Je suis aussi musicien, pianiste, auteur compositeur interprète sous le pseudonyme "Pierre de Frebourg".

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